« Albergo Prati, Napoli, La Sieste, sept. 2008 »
(appareil numérique Kyocera)
La scène figée, légèrement floue, ressemble à une capture d'écran, au plan figé mais tremblé d'un film, ce que suggère - rappel cathodique - dans l'angle inférieur gauche, image dans l'image, l'écran de télévision allumé. Le miroir à droite fait contrempoint à celui-ci, autre écran ou fenêtre qui reflète partiellement l'intérieur d'une chambre d'hôtel. On devine seulement une lampe de chevet allumée, l'angle d'un lit.
Une douce lumière méditerranéenne et automnale baigne la chambre. Une lumière d'après-midi à Naples.
L'ambiance est rassurante ; c'est comme le titre l'indique, l''heure de la sieste.
Si l'image est légèrement floue, c'est par manque de lumière, mais aussi parce que la résolution de l'appareil numérique Kyocera utilisé est faible. Du manque, déficit, de qualité technique, nait un étrange effet de réalité, l'impression d'un doux flottement du regard, entre l'éveil et le sommeil.
2 commentaires:
Une image intime et féminine, empreinte de clame et de mystère, instant méridional, personne dans l'hôtel, dans la rue, sur le port...il fait chaud, moment du repos.
Une chambre comme un reposoir, pafums de marine clarté... lumière dans la chambre jaune... légère clarté dans le miroir, sur les meubles, un dépot qu iressemble à du sable, du soleil qui joue...Pas de pénombre, ni de volet ou rideau fermé. Une sièste nue, offerte.
Un don, une image comme un don, un souvenir vivifant et vivifié.
la lumière dans le miroir... pourquoi une lampe de chevet allumée au moment de la sieste? Un livre retourné sur l'oreiller, une paire de chaussures au pied du lit, et la télévision allumée?
Pourtant image silencieuse.la femme sur l'affiche est juste là, la femme dans l'écran de la télévision est juste là, la femme qui photographie est active. trois femmes, une image trinitaire.
jeu par trois. Trois sources de clartés: lumière de la lampe, la fenêtre ? la télévision. L'extérieur est signifiée par le téléphone. La femme dans le film semble ne plus bouger.
Le miroir laisse supposer une main de femme qui tire le rideau, une chevelure qu ibouge lentement, un pied qu idanse, le murmure des voix dans le film, et cette chambre est intense silence.
Un silence reposant. Sieste. Coupure entre deux temps, deux mondes, deux rêves.
Miroir: coupure entre deux univers et écho à ce que l'on ne voit pas.
Que vouloir voir ? Que chercher à savoir ? Ici, quiètude chaleureuse, vibrante. On ne voit personne mais on ressent une grande tranquillité.
Apaisement. Mystère. Saisir l'impalpable et l'offrir. Une impressionnante émotion comme les écumes des vagues sur le sable pailletée de soleil... une image comme la mer, bleue et jaune pâle, de clarté et d'ombre qui se laisse deviner, percevoir... comme une femme aux yeux mi-clos...
Une image au silence feutré qui semble dire des mots doux..
une image en trois échos : lumière de la télévision, lumière de la lampe de chevet, lumière de l'extérieur que l'on ne saisit pas...comme un jeu d'acteurs en huis-clos... un jeu de trois dimensions : le lit, la chambre fermée, et le mouvement, presqu'imperceptible. Un jeu de trois femmes ; celle qui photographie, celle qu iest sur l'affichette et celle de la télévision.
Une image triangulaire. Toi, moi, et le miroir...qui nous renvoie à nous -même.
j'aime clarté douce, et tendre, un jaune pâle qui semble se perdre dans les coins de la chambre et qui balaie l'espace d'une grande paix et sensualité..
Apaisement serait un nom propice...Apaisement Napolitain, comme un gâteau...une crème délicieuse...Il y a des images que l'on a envie de manger ! autorisation à la gourmandise...
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