Photos Laurent Chardon, de la série "Décembre, 2005"
Extraits des e-mails échangés ces derniers jours avec Laurent Chardon :
« YV : Avec quel boîtier avez-vous pris les images de la série "Décembre" ?
LC : Les photos de la série "Décembre" ont été prises avec un ... Leica. Nous sommes loin de la Foto Povera. Je n'hésite pas à varier les pratiques en fonction du sujet et du propos. J'aime l'idée de faire des photos aussi bien avec un Holga qu'avec un Leica.
YV : Justement non, nous ne sommes pas si loin de Foto povera : on ma parfois reproché de vouloir faire une typologie dans la structure des expositions des appareils cheap. Ce n'est pas le cas pourtant ! Comme le dit si bien Serge Tisseron, et d'autres intervenants, dans la conférence que j'ai donné avec Jean-Marie Baldner au collège iconique en janv. 2006, on peut faire des images "précaires", "fragiles", alternatives", avec un Leica. Ce sont des termes utilisés aussi lors d'une table ronde au CPIF, dans le contexte de Foto Povera 3, par des auteurs comme Marc Donnadieu ou Bernard Plossu. C'est ce que fait Dolorès Marat par exemple. Et vous aussi...
A l'inverse, dans Foto Povera 1 et 3, Christophe Mauberret a présenté sa série Voigtland qui cite clairement une esthétique documentaire qui recourt à la chambre grand format, alors que lui utilise un vieil appareil à soufflet amateur qui appartenait à son grand-père ; l'optique désuète n'est pas de très bonne qualité.
LC : Je partage parfaitement ce que vous dites. Je disais cela avec un sourire et ne voulais pas être réducteur. On m'a souvent reproché l'utilisation d'un appareil cheap et à la mode. En photographiant, je suis loin de me poser ces questions. Toy-camera, Leica etc. participent à une même écriture, pourvu que j'arrive à donner du sens à mes séries... »
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