Photo Yannick Vigouroux, "Le Vésuve, 13 sept. 2007"
(Diana-F 4x4 cm)
(Diana-F 4x4 cm)
Ce mercredi 13 sept. 2007, je pouvais enfin contempler le cratère du Vésuve, après après une bonne 1/2 H de marche. Partout, dans le chemin gris serpentant jusque-là, des scories de lave, pépites sombres incrustées de micas. J'en ramasse quelques unes ; je suis surpris par leur légéreté. Belle lumière de fin de matinée. Dans la béance qui s'ouvre sous mes pieds, l’ombre portée d’un relief montagneux dessine une ombre portée grise, ample et anguleuse : un triangle inversé qui descend, pointe vers le bas en désignant la gueule de l'enfer remplie de poussière sombre. La lave semble inanimée, donc inoffensive. Pourtant, quelques mètres plus loin, quelques fumeroles montent des flancs rocheux de la bête assoupie, un peu comme celle qui sortirait des naseaux d'un dragon irrité, prêt à cracher du feu. Elle rappellent que le magma n'est que provisoirement retenu, qu'il pourrait se réveiller d'un instant à l'autre en faisant exploser le couvercle de sa chape de lave durcie… Tous les guides touristiques avertissent le lecteur : le Vésuve est un « volcan jeune » et « actif »… D'ailleurs il s’est réveillé pour la dernière fois en 1944, année où la ville fut libérée et bombardée par les Alliés, mais comme l’explique notre chauffeur de taxi, Aniello, avec l'intonation, le sourire et le fatalisme débonnaire des Napolitains, cela ne fut seulement qu’ « un malheur de plus »...
Je prends l'une de mes premières photos avec le Diana en plastique que m'a offert Bruno Debon. Mise en abyme d'un photographe qui, plus âgé que moi, utilise le dernier cri de la technologie numérique... Jamais les appareils dits "amateurs" n'auront été aussi sophistiqués.
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