Window # 636, Faches-Thumesnil
["Le Jardin des Enfances"], 24 décembre 2007
(Optima Agfa II)
« C'est l'hiver. Les poires et les pommes s'accrochent aux branches nues. Une végétale transparence habille le jardin. les roseaux se tordent, se vrillent sur le grillage tordu. Une rose, la dernière, gelée sur sa tige froide. Là-bas, beaucoup plus loin, la montagne noire, de lave nocturne, terre de charbon aux poumons morts. Une vallée pour les exilés qui n'ont plus de larmes. Celui qui a perdu sa natale identité se cache en ce désert hypothétique.
Un rêve : toujours le même, s'endormir pour demeurer dans le jardin verdoyant des enfances, où les hautes luxuriances et les fleurs ensoleillées se renversent, vers le lit au songe d'une abyssale profondeur. Un rêve: toujours un autre, de flocons de neige qui danseraient dans la cour de l'école vide, de vents et d'aubes qui essaimeraient les senteurs croissantes et d'une sirène d'usine qui troue l'espace nuageux.
Juste un peu de langueur, d'ombre... Une elfine légère grimpe à l'échelle posée contre l'arbre au tronc massif. Cet érable a perdu ses feuilles rouges. C'est toujours le même jardin que l'on retrouve, où que l'on aille... le mystère d'une échelle ici, revient sans cesse. Cette échelle qui ira de terre au ciel et de ciel à la terre... Une marelle verticale ?
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