vendredi 29 février 2008

Une Foto Povera volcanique ?

Photo Véronique Guerrin,
« Installation d' Erik Chevalier, Ferme Saint-Sauveur,
Villeneuve d'Ascq, février 2008 »
(Polaroïd i733)


Chère Véronique, j'intègre bien volontiers ici ce texte que tu viens de m'envoyer, d'autant plus pertinent que je viens de télécharger sur le blog une photo de volcan (quelle coïncidence !) de Christophe Mauberret...

« Voici que ces images de "pyromane photographe" me convient à penser au travail d' Erik Chevalier : "La voiture qui flambe". J'aime ces images de C. Planque car cette combustion interne, sans scories, est effectivement un embrasement. Et la voiture qui flambe d' Erik est une autre forme d'embrasement. Le feu nous deviendrait-il indispensable en ces jours d'hiver terne ? manque de soleil, de chaleur... Le feu intérieur qui couve au plus profond de nous est un volcan qui irradie parfois notre quotidien. »

J'éprouve, pour ma part, une grande nostalgie de mon escalade du Vésuve en septembre 2007, et des photos que j' y ai réalisé au Diana.


L' installation d'Erik Chevalier « Feu sacré - Force vive », en plein cœur de la Ferme Saint Sauveur, sera encore visible, en nocturne cette semaine : mardi 4 mars 2008 de 18 h à 22 h ; mercredi 5 mars de 18 h à 21 ; jeudi Jeudi 6 mars de 18 h à 21h

Exposition des œuvres de quatre artistes

Belinda ANNALORO, installation

Erik CHEVALIER, vidéo installation

Audrey FINET, installation

Delphine MAZUR, dessin, installation

Exposition visible jusqu’au vendredi 7 mars 2008.

Atelier 2 – arts plastiques, Ferme Saint-Sauveur, Avenue du Bois, 59650 Villeneuve d’Ascq.


Horaires d’ouverture :

Du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h (le vendredi jusque 17 h) - Samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 15 h 30. (hors vacances scolaires)

ATELIER 2 – Arts Plastiques

Ferme Saint Sauveur, avenue du Bois, BP 30102, 59652 Villeneuve d’Ascq cedex.

Tél : 03.20.05.48.91. Mail : atelier2@nordnet.fr www.atelier-2.com



Les nouvelles photographies de « Voigtland » (Christophe Mauberret)

Photo Christophe Mauberret,
« Le Volcan, 2007 »
de la série Voigtland (Voigtlander Bessa 66)

Deux structures massives, l'une rocheuse et l'autre métallique, qui ont en commun d'être dangereuses en puissance : un volcan toujours actif et un avion de l'Air Force. Comme les autres images de la série « Voigtland » exposée à plusieurs reprises dans Foto Povera (1 et 3), ces images ont été prises avec un vieil appareil Voigtlander à soufflet.

Alors que je terminais mon DEA d'Histoire de l'art (Université Paris-1) consacré aux « Pratiques archaïsantes dans la photographie contemporaine », j'avais il y a dix ans, demandé à Christophe si ces images relevaient, lui, d'une pratique « archaïsante » ou « primitiviste ». Voici un extrait de la longue réponse qu'il me fit par courrier :

« [...] Ce travail émergeant relève-t-il d'une "pratique primitiviste " telle que tu en ébauches la définition dans ta lettre ?

Tu sais, car nous en avons déjà discuté, que les photos sont faites avec un Voigtlander Bessa 66. Appartient-il à la catégorie des boîtiers amateurs, si l'on considère que si la technologie a évolué, il représentait le fin du fin (qualité allemande oblige) pour son époque, les années 1950.

Certes la mise au point n'est ni réflex, ni télémétrique et il n' y a pas de mesure de la lumière. Mais cela m'impose de convoquer un minimum de pratique photographique (profondeur de champ, technologie rapportée comme la cellule à main). Avouons que le bilan est ambigu. Quant à l'image finale, sa qualité plastique (espérée) résulte grandement de la haute technologie du laboratoire qui réalise le tirage.

Comme tu l'a déjà remarqué, les images de cette série se caractérisent par une ambivalence non résolue entre définition correcte et immixtion de zones de flou dues à la qualité dépassée de l'optique. Pour abréger, disons que le résultat se juge à l'aune du spatio-temporel. Le grand bénéfice pour moi est de créer un apparentement des images qui désormais font famille.

J'ajouterai, au fil de la plume et de ma réflexion, qu'une pratique primitiviste, au côté de la technique, se révèle dans le geste opératoire. Et c'est peut-être là que réside mon primitivisme personnel car je m'abstiens de tout "effort photographique » dans l'instant de la prise de vue. Se normalise le réel par la constance de ma position.

La chose (le monde) advient, je la photographie – c'est tout. »



Photo Christophe Mauberret,
« Le Héros, 2007 »
de la série Voigtland (Voigtlander Bessa 66)

Voici le nouveau texte que m'a fait parvenir Christophe, à ma demande, ce 29 février 2008 :

« S'il est aisé de trouver toute une littérature sur la question de la "reproductibilité" inhérente à la photographie, la notion d'agrandissement, qui participe autant de la spécificité du médium a suscité bien moins de commentaires. Au point, qu'ayant eu récemment à chercher la date de l'invention de l'agrandisseur, aucun des livres « classiques » sur la photographie ne m'a été d'un quelconque secours.

Lorsqu'il m'a fallu arrêter un format de tirage pour la série "Voigtland", j'ai choisi un format assez imposant : 150 x 150 cm. L'autre parti-pris était de montrer les images, certes encadrées, mais sans qu'aucune vitre ou plexiglas ne s'interpose entre l'image et le spectateur.

D'un coté, toute l'ambigüité d'un appareil obsolète, doté d'une optique douce et "piquée" en son centre, mais affectée d'un flou imprévisible sur les bords, d'un vignettage digne des débuts de la photographie. De l'autre la posture, le volume, l'abatage de la photographie sûre d'elle-même.

Très vite, l'association entre agrandissement et amplification s'est faite.

Je crois que les fondements de cette idée datent de ma rencontre avec Knut Maron il y a quelques années. Je l'avais vu travailler dans le paysage juste équipé de son Polaroïd SX 70 et j'avais vu les petites images bleutées qui en sortait. Il m'avait expliqué qu'ensuite, dans son laboratoire, il rephotographiait ce Pola originel (primitif, oserais-je dire) sur un banc de reproduction, à la chambre 4x5 nourrie d'une ektachrome. Parfois il filtrait ses sources lumineuses avec des gélatines au banc, parfois l'intervention sur la couleur se faisait au moment de l'insolation du Cibachrome, a l'aide des filtres de l'agrandisseur. Le tout aboutissant à un tirage d'environ 110 x 120 cm

Toutes ces strates d'intervention, altérant / transcendant le cliché d'origine m'avait immanquablement fait penser au travail d'un musicien triturant le son à l'aide d'effets, delay, réverbération, saturation, etc, jusqu'à l'émission du signal final à travers l'amplificateur.

J'aime bien aussi l'idée que l'action de la chimie photographique est essentiellement électrique, cet électron arraché pour que l'halogénure mute en métal massif.

Je me souviens aussi, que dans une interview radiophonique, Arnaud Claass avait comparé le flou photographique à la rumeur...

... L'histoire d'une vérité malade de distorsion... »


http://voigtland.blogspot.com/

jeudi 28 février 2008

La série « Polaland »

Photo Yannick Vigouroux,
« Lisbonne, 1999 »
(Polaroïd Image)


« Polaland » : j'ai eu l'idée de ce titre de série en songeant à celui de mon ami Christophe Mauberret, « Voigtland », au sujet de laquelle il a déclaré : « [...] disons que le résultat se juge à l'aune du spatio-temporel. Le grand bénéfice pour moi est de créer un apparentement des images qui désormais font famille. »

« Polaland » donc, ou le « pays, territoire photographique du Polaroïd qui unifie la vision. Un monde que j'imagine fluide et délavé par des nappes de flou (depuis le début des années 1990, j'ai utilisé exclusivement des Polaroïds amateurs dans ma pratique personnelle) brouillé et tramé de brumes mentales (à l'images des photos faites au Diana dans les pays de l'Est de l'Europe par Didier Cholodnicki, la série « De nulle part ») ; aux couleurs saturées aussi, au flash dématérialisant (Cf. mes « Flux de conscience »).

On aurait fait le choix de de ce monde-là, mental, de ne plus vivre et flâner que dans ce monde trouble et troublant où formes et couleurs crépitent, palpitent sourdement.

mardi 26 février 2008

Iconoclaste & Pyromane ? : les premières images au Photon de Caroll' Planque


Photos Caroll' Planque, « Sans titre, 2007 » (Photon)


Le 3 janvier 2008, Caroll' Planque m'envoyait ses voeux par e-mail :


« Un petit mot pour te souhaiter bien des choses en 2008... Et puis un petit cadeau de début d'année, et comme promis, mes premières photos avec le Photon (copie de Diana, c'est encore mieux). L'appareil prend la lumière, et mes pellicules étaient périmées. Voici le résultat, dont je suis très contente... »


Le « cadeau » m'a fait énormément plaisir.


En effet, c'est « encore mieux » (ou « pire » ) qu'avec un Diana : le film franchement voilé, semble s'embraser. Cette impression de brusque combustion qui semble inextinguible (comme celle des films sur support nitrate), due à l'absence totale d'étanchéité à la lumière, révèle un vrai plaisir à s'abandonner aux aléas de l'expérimentation, à malmener les conventions de la « photo réussie ».


Une route de braises bordée de peupliers qui s'enflamment, d'autres arbres rougeoyants... Caroll' serait-elle devenue une iconoclaste pyromane ?



Les photos de Caroll' Planque sont visibles sur :



http://myspace.com/191155315

http://www.altphotos.com/Gallery.aspx?&a=MemberGallery&memberid=2061

vendredi 15 février 2008

Du Diana au numérique : les nouvelles photographies de Didier Cholodnicki





Photos Didier Cholodnicki,
« Belgrade, s. d. » (appareil numérique) /
« Italie, s. d. » (Diana)


Du Diana au numérique. Il s'agit d'une transition naturelle et non d'une rupture.


La série « De nulle part », exposée dans Foto Povera, au CPIF, en 2006, avait été réalisée par Didier Cholodnicki avec un appareil Diana, ce boîtier en plastique que Nancy Rexroth a utilisé dès 1970, et qu'elle aime nommer sa « machine à poésie ».


Soucieux de ne pas s'enfermer dans un protocole formel figé, Didier a abandonné son appareil-jouet pour un boîtier numérique. Les photos prises à Belgrade ressemblent toutefois beaucoup à celles de la série « De nulle part ».


Première similitude, le format des images reste carré. Elles ont aussi été imprimées à l'aide d'encres pigmentées sur papier coton. On y retrouve, parfois, les même flous, la même perception fluide et straight de l'espace urbain. Les zones de netteté glissent sans cesse vers des zones des flou... Le vignettage a toutefois disparu. Comme le reconnaît le photographe, cette série fut une étape transitoire vers les photos prises en Inde.


Dans les images réalisées à Pondichéry, d'une facture beaucoup plus classique, plus « précisionniste », la vision de Didier s'apparente toutefois toujours, à ce « documentaire poétique » (et pour citer à nouveau Jean-André Bertozzi) que j'évoquais récemment à propos de l'exposition de à l'ARDI.


Le point de vue est souvent centripète, plus de diagonales fuyantes... Les couleurs sont plus saturées, mais il est vrai que la lumière de l'Inde est radicalement différente de celle des villes de l'Europe de l'Est, dont la brumeuse grisaille unifiait autant que l'usage d'un Diana la vision.


Si les moyens sont différents, Didier m'a confié que « dans son cerveau, les images restent virtuellement les mêmes ».



« Indias Orientalis ». Exposition de photographies de Didier Cholodnicki à l'Artothèque municipale de Grenoble, Bibliothèque Kateb Yacine, 1 cour des Erables, Grand'Place, du 15 janvier au 8 mars 2008.

jeudi 14 février 2008

De l'Hasselblad au Diana, « Silent Nests » de Vicki Topaz



Photos Vicki Topaz,
« Plounerin, 2005 » (Diana) /
Sibril, 2005 » (Hasselblad)


« Document poétique », pour reprendre la belle expression de Jean-André Bertozzi, j'emploierais aussi l'expression « document affectif » ou « sentimental » (sans sentimentalisme aucun !) à propos de la série « Silent Nests » de Vicki Topaz.


Après le décès de sa mère, la photographe, qui vit à San Francisco, et dont la famille est originaire de l'Europe de l'Est, entreprend de traverser avec son mari l'Ancien Continent depuis la pointe est de celui-ci.


En Bretagne, puis en Normandie, elle découvre ces colombiers tellement photogéniques et décide de les photographier, d'abord avec son Hasselblad – un boîtier hautement professionnel. Très vite, elle éprouve le besoin d'utiliser un Diana en plastique, parce qu'il restitue une vision plus intimiste et subjective du sujet. Si cet appareil-jouet rudimentaire produit une image piquée au centre, celle-ci se dilue sur les bords dans les flous d'un vignettage du à la médiocre qualité de l'optique, suggérant un resserrement mental de la vision.


Selon Gilles Boussard, elle « [convoque] les pratiques de la "photographie pauvre" de Bernard Plossu et le sens du classement typologique de Bernd et Hilla Becher » (La Lettre de L'Imagier n° 35, janvier 2008).


La dimension typologique chère à l'Ecole de Düsseldorf est en effet ici citée, et brillamment dévoyée par la photographe (déjà, par le fait que les vues sont rarement frontales, premier écart aux conventions du style). Et, en même temps, nous sommes, à l'évidence, dans la Foto Povera. Ce n'est pas la première fois que je constate une hybridation qui pourrait paraître antinomique à certains. La série « Voigtland », de Christophe Mauberret, en constituait un autre exemple convaincant et passionnant, pour d'autres raisons, sur lesquelles je reviendrai d'ailleurs prochainement avec lui sur ce blog.


Sans doute mes propres images et celles de Remi Guerrin, comme beaucoup de photos des participants du collectif Foto Povera, doivent-elles de même beaucoup au style dit « documentaire », à Walker Evans bien sûr, mais aussi aux participants de l'exposition « New Topographics » tels que Lewis Baltz ou Robert Adams, dans la manière de cadrer, et les sujets de prédilection (zones intermédiaires, terrains vagues etc.). Loin des querelles stériles de chapelles, rappelons ici que les « genres » ou les « écoles » sont beaucoup plus poreux et traversés d'influences complexes voire (positivement,) contradictoires, que ne l'écrivent souvent les historiens « officiels » de la photographie (dont je m'exclue puisque je me passionne depuis le début des années 1990 pour les pratiques dites parfois « alternatives » qui n'ont guère droit de cité sur les cimaises de l'Etat français et les galeries parisiennes, ou un salon tel que Paris-Photo).


Revendiquer une pratique « paradoxale », « contradictoire » dans ses moyens et ses fins : la conclusion du texte que consacre Gilles à Vicki Topaz me plaît à ce titre beaucoup :
« Elle rapproche les contraires pour mieux exacerber nos sens ». (Op. cit.)


Gilles Boussard remarque aussi très justement : « Ces splendides bâtisses présentent des murs percés de centaines de petits orifices qui évoquent chez les passionnés de photographie ces expériences dites "sténopés", où l'on domestique la lumière dans une boîte par un minuscule trou pour exposer le papier photographique. Tel est le colombier comme une camera obscura à objectifs multiples... »


Du colombier à la camera obscura : ces constructions cylindriques m'ont aussi fait d'emblée penser aux citernes d'eau de New-York transformées en sténopés par Claire Lesteven. Il existe toutefois un contraste très net, visuellement, entre l'aspect ordinaire de ces citernes urbaines en bois et cet « objet architectural aristocratique en déshérence » (Ibid.) .


Les images auraient pu être prises de l'intérieur des colombiers transformés en sténopés, comme le fait Claire Lesteven avec ses citernes, Felten + Massinger avec leur caravane, Vik Munoz avec des blockhaus... Seule l'hypothèse, la virtualité du dispositif est ici suggérée. Au spectateur d'élaborer ses images mentales, hors cadre. Comme y incitent les images prises au Diana de l'intérieur des colombiers, matrices possibles de visions subjectives, voire mentales, oniriques.



« Silent Nests ». Exposition de photographies de Vicki Topaz à L'Ardi-Photographies, Cité Gardin, 32 avenue de l'Hippodrome, Caen, tél. 02 31 50 04 56.


www.ardiphot.com

www.vickitopaz.com



vendredi 8 février 2008

« Le Jardin des Enfances » de Véronique Guerrin [Window # 636, Faches-Thumesnil, 24 décembre 2007]

Photo Yannick Vigouroux,
Window # 636, Faches-Thumesnil

["Le Jardin des Enfances"], 24 décembre 2007
(Optima Agfa II)


« C'est l'hiver. Les poires et les pommes s'accrochent aux branches nues. Une végétale transparence habille le jardin. les roseaux se tordent, se vrillent sur le grillage tordu. Une rose, la dernière, gelée sur sa tige froide. Là-bas, beaucoup plus loin, la montagne noire, de lave nocturne, terre de charbon aux poumons morts. Une vallée pour les exilés qui n'ont plus de larmes. Celui qui a perdu sa natale identité se cache en ce désert hypothétique.


Un rêve : toujours le même, s'endormir pour demeurer dans le jardin verdoyant des enfances, où les hautes luxuriances et les fleurs ensoleillées se renversent, vers le lit au songe d'une abyssale profondeur. Un rêve: toujours un autre, de flocons de neige qui danseraient dans la cour de l'école vide, de vents et d'aubes qui essaimeraient les senteurs croissantes et d'une sirène d'usine qui troue l'espace nuageux.


Juste un peu de langueur, d'ombre... Une elfine légère grimpe à l'échelle posée contre l'arbre au tronc massif. Cet érable a perdu ses feuilles rouges. C'est toujours le même jardin que l'on retrouve, où que l'on aille... le mystère d'une échelle ici, revient sans cesse. Cette échelle qui ira de terre au ciel et de ciel à la terre... Une marelle verticale ?

(Véronique Guerrin, « Le Jardin des Enfances », 2008)

mercredi 6 février 2008

Les « Sacrifiés » de Renaud Marchand (scanogrammes)

Photo Renaud Marchand,
« Caille #09, Montpellier, 2002 », de la série « Sacrifiés »,
(Digital C print, 120 x 100 cm, éd. de 6 ex. + 2AP )


A propos de sa série de scanogrammes (ou, si l'on préfère, « scanographies »), intitulée « Sacrifiés », Renaud Marchand, dont les images présentent d'évidentes affinités avec celles d'Emmanuel Dufour, écrit :


« Des petits animaux révèlent progressivement leurs entrailles. Plus que le passage de la vie à la mort (les animaux sont déjà morts avant la première image, contrairement à la confusion volontairement entretenue par le titre de la série), il s’agit principalement d’explorer les rapports entre les notions de beauté et d’horreur. Chaque animal est présenté en série de dix photographies de 100 x 120 cm par image. » (http://www.renaudmarchand.com/bio.html)


Il était vraiment tentant de confronter ce petit cadavre de caille aux squelettes de celles que j'ai mangées récemment chez Laurent...