« Et il insistait encore [le professeur de R. Carver, John Gardner, animant des ateliers d'écriture] et encore sur la nécessité d'employer un langage ordinaire (je ne vois pas comment le nommer autrement), la langue la plus courante, celle dans laquelle nous parlons tous jours. »
(Raymond Carver, Les Feux, du recueil éponyme de textes, 1984)
« Celle que nous parlons tous les jours », mais à quelle époque, dans quel contexte socio-professionnel, où et quand ?...
« Je n'ai pas un langage pour les dimanches » avais-je lu lycéen dans une exposition consacrée au poète contemporain Gérard le Gouic. Cette phrase est restée gravée dans ma mémoire.
Voilà ce que j'aime en littérature, que j'ai retrouvé chez des auteurs de ma génération tels que Chuck Palahniuk (http://www.chuckpalahniuk.net/) aux États-Unis, qui a comme Carver suivi des cours d'écriture (qui font trop souvent défaut en France !) ; c'est aussi ce que j'aime en photo dans les images si straight et sans apprêt, « brutes » à leur manière, de Walker Evans, Robert Frank et Bernard Plossu, pour ne citer qu'eux, et bien sûr Saul Leiter que je viens de découvrir, exposé récemment à la Fondation Henri Cartier Bresson (Cf. le catalogue d'exposition et le Photo Poche n° 113, éd. Actes Sud, qui lui consacré et que je consulte presque tous les jours depuis deux mois...).
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